Pourquoi j’ai choisi la Miyoo Mini Plus ?
Je cherchais une petite console rétro portable depuis un moment. Un collègue m’avait recommandé la Miyoo Mini Plus, mais j’ai quand même pas mal hésité avec la Trimui Brick Mini. Finalement, c’est surtout le prix imbattable de la Miyoo (39€ seulement sur Aliexpress) qui a fait pencher la balance. Bel écran IPS, émulation jusqu’à la PS1, format ultra compact : sur le papier, la Miyoo Mini Plus avait tout pour me plaire. Après plusieurs semaines de test, je vous dis ce que j’en pense.
Caractéristiques techniques
- Écran : IPS 3,5 pouces, résolution 640×480 pixels
- CPU : ARM Cortex-A7 Dual-Core
- RAM : 128MB
- Stockage : Carte micro SD (slot unique)
- Batterie : 3000 mAh (environ 6 à 8 heures d’autonomie)
- Connectivité : USB-C, prise Jack 3.5mm, Bluetooth via adaptateur externe
- Systèmes émulés : NES, SNES, GBA, Mega Drive, PlayStation 1, etc.
- Version : V2 avec RTC intégré (Real-Time Clock)
Design et ergonomie : pratique mais pas sans défaut
Le design Miyoo Mini Plus est évidemment grandement inspirée de la gameboy. Super compacte, elle se glisse dans une poche ou un sac sans souci. Cependant, cette petite taille a rapidement révélé ses limites. Au bout de vingt minutes de jeu, j’ai des fourmis dans les mains. Pourtant je n’ai pas de très grandes paluches. Certains résolvent ça avec un grip, mais ça gâche un peu le côté ultra-portable de la console. À chacun de décider ce qu’il privilégie !
Petit regret personnel : j’aurais adoré une version avec les boutons aux couleurs de la GameCube. Malheureusement, ça n’existe pas officiellement. Je songe quand même à acheter des boutons personnalisés sur Etsy pour donner un look plus original à ma Miyoo.

La carte mémoire, une fausse bonne idée
Ma Miyoo Mini Plus est arrivée avec une carte micro SD de 64Go pleine de jeux. Pas de surprise : la carte chinoise fournie était de piètre qualité. Performances inégales, petits ralentissements… Je m’y attendais. J’avais simplement pris cette version parce que la console violette, sans carte, était en rupture. Heureusement, une carte micro SD PNY de 128Go achetée 12€ sur Amazon a rapidement réglé le problème.
En revanche, on peut noter un petit point positif : la carte est pré-remplie ainsi on peut tester directement la console dès réception. Ne comptait pas sur ces jeux si vous êtes allergiques aux langues étrangères. En effet, la majorité des jeux sont en anglais ou en japonais (et là, c’est tout de suite plus compliqué…).
Petit rappel : télécharger des ROMs de jeux commerciaux reste illégal, sauf si vous possédez l’original. Pour rester dans les clous, vous pouvez vous tourner vers des jeux homebrew disponibles sur PDROMS ou GameBrew.
Quels jeux peut-on émuler avec la Miyoo Mini Plus ?
La Miyoo Mini Plus supporte une large palette de consoles : NES, SNES, Game Boy, Game Boy Color, Game Boy Advance, Mega Drive, Master System, PC Engine, Neo Geo, PlayStation 1, Atari 2600/7800, et bien d’autres. Certains systèmes plus obscurs comme la calculatrice TI-83 ou le Sharp X1 peuvent aussi être lancés, mais avec une stabilité plus variable. Pour la plupart des machines 8 à 32 bits, l’émulation est bluffante.
Avec OnionOS, certains arrivent à émuler la DS mais ce n’est pas stable dans tous les jeux.
L’écran : la vraie star de la Miyoo Mini Plus
L’écran IPS de 3,5 pouces (résolution 640×480 pixels) est clairement l’un des gros point fort de cette petite console. Il est très lumineux, net, avec de belles couleurs et de bons angles de vue. Parfait pour redécouvrir des classiques. J’ai adoré rejouer à Pokémon Émeraude et Zelda: The Minish Cap : ces jeux ressortent vraiment bien sur cet écran.
La résolution de la Miyoo Mini Plus (640×480) est environ trois fois plus élevée que celle d’une Game Boy Advance. Cela signifie que les graphismes 8 ou 16 bits sont plus nets et détaillés. L’effet rétro est donc accentué, ce que j’adore. Toutefois, certains pourraient préférer un rendu plus doux, plus proche des écrans d’origine.
Performances : mieux que ce que j’espérais
Comme je suis surtout fan de la Game Boy Advance, j’ai beaucoup joué à des jeux de cette génération : Pokémon , Inspecteur Gadget, Zelda… Tout tourne nickel, aucun ralentissement. J’ai même voulu pousser un peu plus loin en essayant Spyro sur PlayStation 1, et là encore, c’était impeccable, le jeu est fluide malgré la petite taille de la console.
La console n’a pas de stick analogique, ce qui peut limiter l’expérience sur certains jeux PS1. Mais pour la majorité des titres de l’époque, la croix directionnelle suffit largement.
En ce qui concerne l’autonomie, on peut facilement atteindre les 6 à 8 heures de jeu sur des titres peu gourmands (GBA, NES, SNES…). En revanche, les jeux PS1 font plutôt chuter l’endurance autour des 3h30, ce qui reste raisonnable pour ce format.
Interface logicielle : Miyoo OS vs Onion OS
La version d’usine de la Miyoo Mini Plus propose un menu sobre et efficace, basé sur RetroArch. C’est fonctionnel, mais un peu spartiate. J’ai rapidement opté pour OnionOS, un firmware alternatif qui s’installe en quelques minutes via la carte SD. OnionOS utilise le Wi-Fi pour récupérer automatiquement les pochettes et descriptions de jeux. Il permet aussi d’installer facilement des mises à jour OTA. Mais surtout, il propose le fameux Game Switcher. Ce dernier permet de sauvegarder l’état de sa partie et de passer d’un jeu à l’autre en un éclair. C’est un vrai game changer (sans mauvais jeux de mots). Aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer. L’ergonomie est plus fluide. Les réglages sont accessibles à tout moment. Et tout fonctionne de manière plus rapide.
Par ailleurs, OnionOS permet également d’activer les RetroAchievements, un système de trophées pour vos vieux jeux, à la manière des consoles modernes. Si vous connectez la console au Wi-Fi, vous pouvez même synchroniser vos succès sur le site retroachievements.org.
OnionOS embarque aussi quelques options sympa : sélecteur de thèmes, explorateur de fichiers intégré, mode NetPlay (pour le multijoueur sans câble link), lecteur MP3, compteur de temps de jeu, mode invité… Et cerise sur le gâteau : la fonction « Quick Resume » qui sauvegarde automatiquement votre partie quand vous quittez un jeu ou éteignez la console !
Audio : mieux vaut prévoir des écouteurs
Seul vrai reproche : les haut-parleurs intégrés manquent clairement de qualité, surtout quand le volume est poussé. Je recommande vivement l’usage d’écouteurs, que ce soit en filaire via la prise jack ou en Bluetooth (avec un petit dongle).
Version 2 (V2) : un petit plus sympa
J’ai eu la chance de recevoir la version 2 de la Miyoo Mini Plus. Les différences sont mineures, mais l’ajout du Real-Time Clock (RTC) intégré fait plaisir. Ce n’est pas indispensable, mais c’est franchement pratique pour certains jeux comme Pokémon, où des événements dépendent de l’heure réelle. Pas besoin de hacks ou de manipulations, tout fonctionne directement dès l’allumage.
Où acheter ? Sur Aliexpress (en vérifiant bien les avis des utilisateurs) ou auprès d’un revendeur rétro de confiance comme MechDIY.
Conclusion : une super petite console rétro à prix doux
Miyoo Mini Plus- Écran5/5 ExcellentL’écran IPS 3,5" est tout simplement bluffant pour une console à ce prix. Lumineux, avec des couleurs vives et des angles de vue parfaits, il sublime les jeux rétro. Sa résolution élevée accentue l’effet pixel art, ce qui ravira les amateurs de rendu net, même si certains préfèreront un affichage plus "flou" façon écran d’époque.
- Audio2/5 MauvaisLe gros point faible de la console. Les haut-parleurs sont faiblards, saturent rapidement et manquent de clarté. Ça fait le job pour des petits sons GBA, mais un casque (filaire ou via dongle Bluetooth) améliore vraiment l’expérience.
- Autonomie4/5 BonAvec ses 3000mAh, la console tient environ 6 à 8 heures sur des jeux peu gourmands (GBA, NES…). En revanche, l’autonomie chute à environ 3h30 avec des titres PS1. Ça reste très correct vu la taille de la machine et son prix.
- Ergonomie3/5 NeutreSon format compact est parfait pour la transporter partout, mais c’est aussi son principal défaut : au bout de 20-30 minutes, les crampes arrivent. Un grip règle le problème, mais alourdit l’ensemble. La disposition des boutons est bonne, mais les gâchettes secondaires ne sont pas très accessibles.
- Performance4/5 BonElle fait tourner sans broncher tout ce qui est 8-16 bits, et même la PS1 avec une fluidité surprenante. Certains ont même testé les jeux ds. Pas de support pour PSP, Dreamcast ou N64, mais ce n’est pas son objectif. C’est stable et fluide avec OnionOS.
- Rapport qualité/prix5/5 ExcellentÀ moins de 40€ en promo, difficile de trouver mieux. L’expérience est globalement premium malgré quelques compromis. Une vraie petite pépite pour découvrir ou redécouvrir l’émulation sans se ruiner.
Ce qui fait mouche dans le labo
- Rapport qualité-prix imbattable (moins de 40€)
- Excellent écran IPS
- Format ultra portable
- Performances solides jusqu'à la PS1
- Version 2 avec RTC intégré
Ce qui explose en plein test
- Carte micro SD fournie médiocre (à remplacer rapidement)
- Ergonomie limite sur les longues sessions
- Haut-parleurs intégrés moyens (écouteurs conseillés)